Mann fasst sich im Stehen an seinen schmerzenden Rücken

Les chiffres 2015 de l’assurance maladie sur les risques professionnels montrent que la fréquence des accidents de travail est en baisse de 0,3 % par rapport à l’année 2014 soit 33,9 accidents pour 1 000 salariés. Une exception vient ternir ce bilan positif, le secteur des services à la personne est très touché par les lombalgies. La sécurité sociale parle d’un véritable enjeu socio-économique.

La fréquence des accidents se stabilise

Cela fait deux ans que le rapport sur les accidents du travail présente une diminution de la fréquence des accidents du travail. Les chiffres de l’assurance maladie publiés au mois de novembre dévoilent une légère baisse de la sinistralité. Ce sont les secteurs de l’industrie, du BTP et de l’intérim, qui connaissent la baisse de la fréquence des accidents du travail la plus marquée.

 

Globalement il convient plutôt de parler d’une stabilisation, le nombre total d’accidents du travail subissant en effet une très légère hausse, avec 545 décès et près de 625 000 accidents en 2015, contre 621 000 en 2014. Le tout pour un coût de 3,6 milliards d’euros aux entreprises.

Les manutentions manuelles sont la cause d’un accident sur deux

Si les chiffres se stabilisent pour certaines professions, il y a d’autres secteurs qui présentent des données alarmantes. Le secteur du service à la personne connaît une hausse de 3,4 % avec une moyenne de 92,7 AT pour 1000 salariés en 2015. La faute, en grande partie, à la manutention manuelle des personnes et aux chutes.

Les lombalgies liées au travail : un véritable enjeu socio-économique

Les lombalgies représentent aujourd’hui 20 % des accidents du travail avec un coût annuel de près d’un milliard d’euros pour la branche AT-MP.

La part des lombalgies dans les accidents du travail est passée de 13 à 19 % entre 2005 et 2015 dans un contexte de baisse générale de la sinistralité en accident du travail. En 2015, cette pathologie représente également près de 15 % des accidents de trajet et 7 % du total des maladies professionnelles reconnues.

Les principales causes de lombalgies liées au travail sont la manutention manuelle (au moins 50%) et les chutes de hauteur et de plain-pied (au moins 10%).

Les lombalgies suivent la sinistralité de l’ensemble de secteurs : risque faible dans certaines activités de service, risque modéré pour la métallurgie, la chimie et le commerce non alimentaire, risque important dans l’agroalimentaire, les transports et les industries de l’énergie, risque fort dans le BTP.

Cas particulier : les activités de soin et d’aide à la personne et logistiques

Les activités de soin et d’aide a la personne présentent un sur-risque en matière de lombalgies. Sur les dix dernières années, le nombre de lombalgies dans les activités de services augmentent de plus de 2 200 cas par an alors que les secteurs industriels voient leur nombre diminuer de 1 100 cas par an. Ces évolutions sectorielles mériteraient de mener des actions de prévention dédiées.

Les lombalgies, un problème de santé publique global

Au-delà du monde professionnel, un Français sur deux a eu une lombalgie sur les 12 derniers mois. Elle constitue le 2ème motif de recours au médecin traitant et donne lieu à un arrêt de travail 1 fois sur 5. Bien qu’elle évolue favorablement dans 90 % des cas, elle représente 30 % des arrêts de travail de plus de 6 mois (en forte augmentation ces dernières années) et constitue la 3ème cause d’admission en invalidité pour le régime général.

 

Source : assurance maladie – risques professionnels