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Maladies infectieuses, respiratoires et cardiovasculaires, déshydratation, hyperthermie ou stress post-traumatique… Que ce soit à l’échelle de la planète ou au niveau local, le réchauffement climatique a indéniablement des effets directs et indirects sur la santé.

Réchauffement climatique et santé

L’organisation mondiale de la santé (OMS), prévoit une hausse des décès dès l’année 2030 résultant directement ou indirectement du réchauffement climatique global. Ce dernier augmentera alors les risques sanitaires existants que sont la malnutrition, le paludisme, la diarrhée et le stress thermique (coup de chaleur, épuisement par la chaleur…). Même si les répercutions sur la santé sont le résultat d’un réchauffement climatique global, ses effets diffèrent selon la gestion nationale ou locale des sources d’énergie polluantes, des pratiques de développement et des conditions de vie des populations. En effet on constate que les plus pauvres sont les plus vulnérables et les principales victimes. Par ailleurs certaines zones sont plus touchées que d’autres par ces effets du réchauffement climatique et notamment par l’amplification d’événements météorologiques extrêmes.

Le paludisme. Cette maladie potentiellement mortelle, est due à des parasites transmis par des piqûres de moustiques. Fortement présent en Afrique subsaharienne, le paludisme pourrait réapparaître dans des zones où il avait disparu.

Inondation et sécheresse : quels risques pour l’homme ?

Le réchauffement climatique amplifie divers événements météorologiques extrêmes particulièrement les vagues de chaleurs (canicules). En partie responsable de l’augmentation des précipitations, il accroît les risques de fortes pluies et d’inondations qui mettent en péril la vie humaine. Certaines populations sont alors susceptibles de contracter des maladies infectieuses à transmission vectorielle ou de connaître des perturbations psychologiques liées aux situations d’urgence. A l’inverse, la sécheresse, peut provoquer indirectement une hausse de la mortalité dans les zones concernées. Les hommes sont davantage touchés par la malnutrition provoquée par le manque de nourriture, mais aussi par des maladies transmissibles en raison du manque d’eau ou de sa mauvaise qualité. Par ailleurs des événements météorologiques extrêmes, souvent associés à des contextes locaux instables contraignent certaines populations, les « réfugiés climatiques », à quitter leur région ou leur pays provoquant des troubles de santé, physiques ou psychologiques.

Changement climatique et qualité de l’environnement

L’accumulation de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, liée aux activités humaines, provoque une hausse des températures et modifie la qualité de l’air. Cette pollution affecte considérablement la santé et contribue à faire apparaître ou aggraver de nombreuses pathologies affectant les systèmes respiratoires cardiovasculaires. De plus, en période de vague de chaleur, les effets de la pollution atmosphérique sur la santé humaine sont généralement aggravés. En parallèle les périodes de pollinisation prolongées peuvent conduire à l’augmentation du nombre de personnes atteintes d’asthme. L’environnement agricole subit également des conséquences du réchauffement climatique impactant indirectement la santé de l’homme. En France la chute des rendements agricoles liée au changement climatique, incite à une utilisation accrue de produits chimiques. Plusieurs de ces produits présentent des risques très importants pour la santé des agriculteurs et des riverains.

L’ambroisie, plante allergène Originaire d’Amérique de nord, l’ambroisie est une plante envahissante au pollen très allergisant. Le changement climatique impacte son aire de répartition et l’espèce est désormais développée dans le Nord de l’Europe et notamment en France. La nécessité d’agir face à cette plante s’impose, car sa concentration en pollen pourrait augmenter et être quatre fois plus importante en 2050. Les personnes affectées par les rhinites et l’asthme allergique pourraient en souffrir davantage.

En France. Le ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer s’implique dans de nombreuses actions pour réduire l’impact du changement climatique sur la santé. La feuille de route gouvernementale pour la transition écologique 2016 prévoit la révision du Plan national d’adaptation au changement climatique incluant notamment un volet « Prévention et résilience » d’ici au premier trimestre 2017. Elle a adopté un troisième plan Santé Environnement 2015 -2019. Pour réduire la pollution de l’air, elle accélère la mutation du parc automobile français vers des véhicules moins polluants et des plans pour la qualité de l’air, sont adoptés par les collectivités locales. Par ailleurs, la France a adopté un deuxième plan Ecophyto en 2015 pour réduire l’usage global des produits phytosanitaires et a interdit l’usage des néonicotinoïdes pour 2018.

Source :developpement-durable.gouv