La 22e Conférence des parties pour le climat a commencé le lundi 07 novembre 2016 à Marrakech, et durera jusqu’au 18 novembre. Elle doit surtout permettre d’affiner l’application concrète des accords trouvés pendant la COP21 à Paris.
C’est une « COP de l’action et de la mise en oeuvre », selon Tosi Mpanu-Mpanu, porte-parole du groupe des Pays les moins avancés, qui s’ouvre à Marrakech ce lundi. Jusqu’au 18 novembre, les délégations de 196 Etats sont en effet réunies au Maroc, à l’occasion de la 22e conférence internationale sur le climat, ou COP22.
Trouver une date butoir pour appliquer les accords de Paris
Alors que l’accord de Paris est symboliquement entré en vigueur vendredi 04 novembre 2016 , la COP22 doit servir à préciser de nombreuses dispositions prises lors de la COP21. « L’enjeu le plus important à Marrakech, c’est de se mettre d’accord sur une date-butoir pour décider des règles d’application de l’accord », estime Laurence Tubiana, la négociatrice française, qui ajoute que « 2018 est envisageable ».
Au Maroc, les délégations réfléchiront également à une définition des règles de transparence entre les Etats, et se pencheront sur l’aide technique à apporter pour bâtir des politiques de développement propres.
Repenser les contributions nationales
La COP22 servira également à harmoniser les stratégies nationales prises par les différents pays qui entendent lutter contre le réchauffement climatique, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. « Dans leur forme actuelle, elles présentent deux défauts, leur contenu n’est pas assez ambitieux et leur énoncé est très inégal », explique la diplomate Laurence Tubiana.
Pensée jusqu’en 2025 ou 2030, ces 189 « contributions nationales » (ou INDC), ne permettraient pas de maintenir le réchauffement climatique à moins de 2 °C.
La somme de ces engagements actuels met plutôt la planète sur une trajectoire de +3°C, un seuil synonyme d’impacts beaucoup plus graves et déstabilisants, marqué par une aggravation des phénomènes climatiques (vagues de chaleur, sécheresses, inondations, montée du niveau de la mer, etc.).
Aider les pays en voie de développement
La question de l’aide aux pays en voie de développement sera encore cette année un sujet sensible: sur les 100 milliards de dollars promis chaque année d’ici 2020, 67 milliards ont déjà été annoncéspar les différents acteurs (Etats, banques multilatérales, etc.), selon l’OCDE.
Les pays africains attendent beaucoup de l’Initiative pour les énergies renouvelables et des 10 milliards promis pour promouvoir les énergies vertes sur le continent.
Source : lexpress