Du 6 au 17 novembre, les Nations unies organisent à Bonn, en Allemagne, leur 23e conférence sur le climat, la COP23. L’occasion, pour la communauté internationale, de faire le point sur l’accord de Paris, conclu le 12 décembre 2015, et de rappeler l’urgence à agir pour contenir le réchauffement de la planète :
2°C : Lors de la COP21, en décembre 2015 à Paris, Les Etats se sont engagés à limiter le réchauffement mondial « nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels… en poursuivant l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5 °C ». Au-delà de cette limite, les rendements agricoles, donc la sécurité alimentaire, pourraient être compromis, et la hausse du niveau de la mer menacera une partie du littoral. Aujourd’hui, la hausse des températures atteint 0,85 °C. Sans aucune politique climatique, les experts s’attendent à un réchauffement pouvant atteindre jusqu’à 4,8 °C à la fin du siècle.
30% : c’est la réduction des émissions annuelles mondiales de gaz à effet de serre nécessaire, d’ici à 2030, pour espérer contenir le réchauffement planétaire sous le seuil de 2 °C par rapport à l’époque préindustrielle, conformément à l’accord de Paris scellé en 2015, lors de la COP21. Une baisse de près de 40 % serait requise pour ne pas dépasser 1,5 °C. Selon certaines études, la décrue devrait même être de près de 60 %.
100 milliards de dollars : Ce sont les fonds publics et privés que les pays riches ont pris l’engagement de mobiliser chaque année, d’ici à 2020, pour permettre aux pays les plus vulnérables de faire face au réchauffement. Cette promesse avait été faite lors de la conférence de Copenhague en 2009. Selon les chiffres rendus publics par les experts de l’OCDE en 2016, l’addition du public et du privé pourrait atteindre 77 milliards de dollars en 2020 selon l’hypothèse la plus basse… ou 133 milliards selon le scénario le plus optimiste.
30 % : C’est la biodiversité qui pourrait être perdue d’ici à la fin du siècle si le rythme actuel des émissions de gaz à effet de serre se poursuit. Autrement dit, le réchauffement climatique priverait un tiers des espèces vivantes d’un environnement adapté à leur survie. Les espèces terrestres les plus mobiles (poissons, insectes, oiseaux, etc.) ont déjà déplacé leur aire de vie de plusieurs centaines de kilomètres vers le nord.
400 ppm : C’est, en parties par million (ppm), la concentration moyenne de CO2 dans l’atmosphère en 2016. Elle était de 400 ppm en 2015. Ce niveau record, supérieur de 45 % à celui de l’ère préindustrielles, est dû à la conjonction des activités humaines émettrices de gaz à effet de serre (dont le CO2 est le principal) et d’un puissant épisode El Nino. Selon l’Organisation météorologique mondiale, un tel pic est sans précédent depuis 3 à 5 millions d’années.
1 mètre : C’est l’élévation attendue du niveau moyen des océans à l’horizon 2100, si le réchauffement se poursuit au rythme actuel. Alimenté par la fonte des glaciers, comme au Groenland et en Antarctique, et par la dilatation thermique des océans, le niveau marin a déjà grimpé de 20 cm depuis la période préindustrielle.