L’analyse des événements dits’ retour d’expériences ‘montre que des lignes de défense organisationnelles permettent de garantir une maîtrise des risques maximale, même en situation dégradée.

Cela nécessite un certain nombre de mesures et actions qui permettent d’anticiper au préalable plusieurs scénarios pour limiter l’impact de tout type d’événement majeur :

 

  • l’identification des écarts au fonctionnement normal potentiel en cas de crise ( dés son démarrage) ;
  • la traçabilité de ces écarts et revues régulières pour suivre leur résolution et/ou l’efficacité des mesures compensatoires ;
  • la création de groupe de travail par thème permet ainsi de constituer une culture de la crise et du risque et favorise la cohésion d’un groupe ;
  • l’analyse approfondie des risques qui prenne en compte ces conditions d’exploitation particulières en identifiant, non seulement les phases stables du procédé, mais aussi les modalités de repli vers ces états. Cette analyse constitue un élément essentiel pour les mécanismes accidentels à cinétique rapide qui laissent peu de latitude pour réagir si la situation dégradée n’a pas été examinée préalablement ;
  • l’anticipation des écarts par la mise en place de fiches réflexes, de procédures décrivant la façon de revenir à une situation normale et les mesures compensatoires pertinentes, pensées dans la sérénité inspirant les plans d’urgence et autres actions immédiates pour stopper une quelconque hémorragie ;
  • la prise en compte des anomalies de fonctionnement telles que les défaillances des moyens de secours (groupe électrogène, onduleur, refroidissement, protection incendie, …) ;
  • l’évaluation des situations dégradées du point de vue des conséquences maximales et non minimales et déclenchement de l’alerte sur cette base-là, même si au final l’accident majeur a pu être évité ;
  • repenser le calcul risque / bénéfice qui pourrait inciter à ne pas dépenser de l’argent pour éviter un risque qui paraît peu probable ou acceptable ;
  • résister à la tentation de minimiser la gravité d’un danger peu probable face aux multiples contraintes productives ;
  • l’écoute des signaux faibles : alerte du personnel, dérives des indicateurs de production, augmentation du taux de pannes, taux d’accident du travail anormalement élevé …
  • la communication à chaud sur les événements, afin de rassurer les riverains reste indispensable à préparer.

Bref, L’approche critique et attentive sur la sécurité dans l’activité quotidienne, le calcul objectif risque / bénéfice, l’écoute des signaux faibles constituent un état d’esprit qui doit être porté par la direction. Cet état d’esprit doit se travailler au quotidien afin de permettre au « curseur » de la sécurité de trouver sa juste place au sein des différentes contraintes de l’activité mais aussi envisager une pérennité en limitant le plus possible de failles.

David Museur

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