Dans son nouveau rapport « Global Claims Review : Liability in focus », Allianz a analysé 100 000 demandes d’indemnisation déposées dans une centaine de pays par les entreprises et révèle ainsi les principales causes des sinistres responsabilité civile (RC).

Si les sinistres RC de la vie quotidienne d’une entreprise  (chutes, accidents du travail) diminuent grâce à une réglementation sécurité plus rigoureuse et à une meilleure gestion des risques, ce nouveau rapport publié aujourd’hui par Allianz pointe que les « gros » sinistres RC (supérieurs à 1 Mds de $) se généralisent partout dans le monde. Ajouté à cela une hausse « significative » des grands sinistres environnementaux en RC, notamment dans les secteurs miniers et de la construction, ainsi qu’en Amérique Latine et en Asie.

TOP 3 : RAPPELS PRODUITS, COLLISIONS, ERREUR HUMAINE

Les impacts de produits ou travaux défectueux constituent la 1ère cause des sinistres, représentant près d’un quart de la valeur de l’ensemble des dossiers analysés (23%). Selon Allianz, un sinistre coûte en moyenne plus de 260 000 € aux entreprises, les rappels de produit étant le premier fait générateur. « Le nombre de rappels augmente régulièrement, en raison d’attention accrue portée à la sécurité des produits et des lieux de travail, ainsi que d’une réglementation plus proactive », constate Larry Crotser, Directeur Indemnisation d’AGCS pour l’Amérique du Nord.

En deuxième position des facteurs majeurs de sinistres RC arrivent les collisions et les crashs qui représentent plus d’un cinquième de la valeur de l’ensemble des cas (22%), et génèrent le plus de demandes d’indemnisation.

Les erreurs humaines (19%) liés à des incidents entraînant des préjudices majeurs tels que des accidents d’aviation et de navigation ou des blessures d’employés constituent la 3ème grande cause des sinistres.

NOUVELLE ÉCONOMIE, NOUVEAUX  RISQUES

« Les nouvelles technologies telles que l’Internet des objets, la mobilité autonome ou l’impression 3D vont créer des scénarios de responsabilité civile radicalement nouveaux pour les entreprises, et ce dans pratiquement tous les secteurs », explique Alexander Mack, membre du Conseil d’administration et Directeur Indemnisation d’AGCS.

Si les demandes d’indemnisation diminueront à mesure que les tendances actuelles telles que la conduite autonome amélioreront la sécurité routière,  la technologie introduira de son côté son lot de menaces : cyber-risques, risques de responsabilité produits et de rappel.

Ajouté à cela les scénarios complexes et techniques que tous les assureurs redoutent : ceux de l’économie du partage. « Un accident de circulation impliquant une voiture autonome en autopartage pourrait mettre en cause le fabricant du véhicule, le fournisseur du logiciel et l’opérateur de la flotte, mais aussi les tiers également impliqués dans l’accident. Ce qui complique potentiellement la répartition des responsabilités et le règlement des sinistres », explique M. Oenning, directeur Monde Indemnisation Responsabilité civile chez AGCS. Un vrai casse-tête qui s’anticipe maintenant.

Source : www.argusdelassurance.com