seisme-lambesc-1909-05

La dernière étude publiée par le Bureau des recherches géologiques et minières (BGRM) et la Caisse centrale de réassurance (CRC), indique que la France est loin d’être à l’abri des risques sismiques et qu’elle serait en fait assez mal préparée à un tremblement de terre.

 

La série de séismes qui a touché l’Italie ses derniers mois, nous rappelle que la France est loin d’être à l’abri d’événements sismiques. L’italie serait jusqu’à cinq fois plus exposé aux séismes que nous, cependant, si la France connait un épisode sismique d’ampleur importante, cela pourrait coûter très cher aux collectivités.

 

En analysant les séismes survenus en France au cours du dernier millénaire et dans la mesure ou un séisme peut se produire à n’importe quel moment, cette étude nous informe sur le coût des dégâts engendrés par séisme. Pour évaluer cette somme, l’étude prend en compte l’aléa le plus puissant survenu dans le passé (le phénomène sismique) et la vulnérabilité des bâtiments dans chaque zone sismique. Dans le pire des cas, le montant est estimé à près de 8 milliards d’euros. Ce qui représente huit fois le coût des dégâts de  la crue qui a immergé une partie de l’Ile-de-France en juin dernier.
Cartographie des dégâts

Une cartographie des dégâts a été réalisée, pour montrer, selon le degré de sismicité des régions, lesquelles seraient les plus impactées. Les régions de France ne sont pas toutes exposées de la même manière.

Les villes telles que Paris ou Orléans sont des zones à faible risque sismique, contrairement dans le sud-ouest, les Alpes-Maritimes ou encore le Centre ou le risque sismiques est plus élevé. L’Alsace, pourrait connaître un événement de 1,5 à 2,5 milliards d’euros et le Grand Ouest, nettement moins exposé, pourrait enregistrer un coût de 100 à 250 millions d’euros selon les scénarios sismiques envisagés.


Les Pyrénées, scénario catastrophe

Du côté des Pyrénées, zone de sismicité la plus forte en France, l’addition pourrait monter entre 5 et 8 milliards d’euros ! Cette somme faramineuse, se justifie en cas de survenance d’un scénario catastrophe identique à celui de 1660 à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). Ce tremblement de terre historique, reste à ce jour le plus dévastateur, faisant une trentaine de victimes, ce séisme de magnitude 5,8 s’est ressenti jusqu’en Vendée et à Montpellier.

Mieux vaut prévenir que guérir

Un scénario de catastrophe pour Les Alpes-Maritimes serait estimé à près d’un 1 milliard d’euros. Dans une démarche de prévention, un exercice de crise sismique a été réalisé 5 et 6 octobre derniers. La simulation imaginée a été énoncée comme l’un des cas les plus extrêmes et pourrait engendrer des pertes jusqu’à  4,5 à 8,5 milliards d’euros, uniquement pour le bâti résidentiel.

En effet, l’intensité d’un séisme ne suffit pas à évaluer les dégâts : dans le cas de la région de Nice, si un séisme de magnitude moyenne survenait dans cette zone où l’urbanisation est extrêmement dense, les dégâts seraient irréparables. Quoi qu’il en soit, le véritable postulat de cette étude est de considérer que le pire serait à venir et, donc, qu’il vaudrait mieux s’en prémunir.

 

Source : Infoprotection

Téléchargez l’application RISK@LERTES, découvrez votre situation face au risque sismique et nos conseils pour réagir face à un séisme.