Si la plupart des entreprises ont conscience des risques fournisseurs, – l’étude AgileBuyer / X-achats, indique que la gestion de ces risques est une priorité pour 75% des sondés et que 65% sont même objectivés dans ce sens – peu d’entre elles sont véritablement dotées de moyens pour les prévenir.

Pour 2016, la gestion des risques fournisseurs revient sur le devant des priorités achats pour 75% des décideurs achats interrogés dans le cadre de l’enquête AgileBuyer / X-achats sur le thème « Les priorités des départements achats en 20016 ». « Soit une hausse de 7 points par rapport à 2015 », commente Olivier Wajnsztok, directeur associé AgileBuyer.

Le secteur transport et logistique comptabilise le moins d’objectifs de gestion des risques fournisseurs, avec 47% de répondants. Il est suivi par le secteur de la distribution générale et spécialisée, avec 65% des sondés ayant des objectifs de gestion de risques fournisseurs. Les secteurs tels que la chimie caoutchouc et le plastique, l’automobile et l’aéronautique, la santé et le secteur bancaire sont les plus préoccupés par la gestion des risques, avec plus de 80% des sondés objectivés sur ce thème. « Fait surprenant », relève Olivier Wajnsztok, « les secteurs dits « de pointe » tel que l’informatique ainsi que les télécoms, l’automobile et l’aéronautique sont moins de 80% à vouloir objectiver la gestion des risques fournisseurs. »

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Risques liés à la disponibilité de

Si la gestion des risques fournisseurs entend principalement l’exécution du contrat par le fournisseur, les acheteurs sont confrontés à un autre risque en amont. Le manque d’offres fournisseurs représente en effet un risque important, celui de la non-mise en concurrence, de la difficulté à faire émerger l’innovation et surtout, le risque de ne trouver aucun fournisseur capable d’exécuter le contrat.

Cette problématique se retrouve notamment dans le domaine de l’informatique et des télécoms, où 50% des sondés estiment que le marché de l’offre s’est tendu depuis deux ans. Ce chiffre est corrélé par le fait que 25% des acteurs du marché de l’informatique et des télécoms soient contraints d’acheter hors de France, les solutions à leurs besoins n’existant pas dans l’Hexagone.

Aspects normatifs et respect des réglementations : l’affaire Volkswagen

L’affaire Volkswagen est un scandale industriel lié à l’utilisation par le groupe, de 2009 à 2015, de techniques de réduction frauduleuse d’émissions polluantes lors des tests d’homologation. Elle porte sur un logiciel désactivant le dispositif de dépollution en condition normale de circulation. Plus de 11 millions de véhicules sont concernés dans le monde. L’affaire, sans équivalent dans l’histoire automobile, a été révélée en septembre 2015 par l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA).

Plusieurs pays enquêtent actuellement afin d’établir précisément les faits, ce qui explique que les entreprises n’ont pas encore pris les mesures pour renforcer le contrôle sur les aspects normatifs et respect des réglementations: seuls 4% des sondés tous secteurs confondus et seuls 9% ont pris des mesures significatives suite à l’affaire dans le secteur automobile, aéronautique et autres moyens de transport. « Il sera néanmoins intéressant de suivre l’évolution des réponses sur le sujet dans un an », commente Olivier Wajnsztok.

La charte anti-corruption, une pratique toujours en hausse

Les chartes anti-corruption ont le vent en poupe ces trois dernières années. « Si elle ne protège pas de tout, la signature d’une charte anti-corruption par les professionnels achats ne peut que contribuer à l’évolution des mentalités et des préjugés dont la profession fait souvent les frais. La professionnalisation de la filière achats n’est concevable qu’à l’aide de l’application de ce type de charte, de la mise en oeuvre de processus viables et sûrs et par des formations régulières de haut niveau. Les directions achats l’ont bien compris ».

En 2016, 78% des professionnels achats ont signé une charte anti-corruption, soit 6 points de plus qu’en 2014. Il est entendu que la non-signature de la charte anti-corruption n’implique pas un comportement déviant. Mais ces entreprises devraient savoir qu’une démarche mêlant contrôle et formation permet de réduire très sensiblement les éventuelles amendes en cas de corruption avérée ; de telles amendes pouvant se chiffrer en centaines de millions d’euros aux USA ou en Union Européenne, par exemple.

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Source : Décisions achats