Le 15 décembre 2016, vers 10h45 dans une usine de construction de bateaux de plaisance, un départ de feu est détecté dans le circuit d’aspiration des poussières d’un atelier de travail du bois. Le personnel déclenche l’alarme, utilise un extincteur et informe la hiérarchie.
Un nouveau départ de feu est détecté, 3 heures plus tard, au niveau du cyclofiltre. L’alarme est déclenchée et les pompiers interviennent. Les secours sécurisent et vidangent le contenu du cyclofiltre. Les 226 employés sont en chômage technique. Plusieurs mètres cubes d’eaux sont utilisés pour l’extinction. Ces eaux se déversent dans le réseau des eaux pluviales qui est obturé.
- vider systématiquement le cyclofiltre et la benne sciure après la détection d’un premier feu ;
- modifier les techniques d’aspiration en élargissant les cloches ou en ajoutant une deuxième rampe d’aspiration ;
- former des opérateurs avec un rappel des règles de présence, une formation à la manipulation des extincteurs et une formation des contrôles à réaliser avant la remise en route de l’aspiration ;
- la mise en place d’une détection de corps chauds ou lumineux dans le système d’aspiration
La cale (chute de bois) aspirée fait partie du restant du panneau “squelette” évacué en déchets vers une filière agréée. Ces cales sont aspirées au niveau d’une cloche qui entoure l’outil d’usinage. Le panneau de bois est maintenu sur le tapis grâce à un système de vide d’air.Un piège à cale est une zone de dépression qui permet de séparer les pièces les plus lourdes de la sciure/poussières copeaux de bois. Ces systèmes sont situés en amont de chaque ventilateur d’aspiration pour éviter que les chutes ne passent dans les pales de ce dernier.
Le premier départ de feu proviendrait d’une cale (chute de bois) coincée dans la cloche d’aspiration située au niveau des outils de découpe des panneaux de bois. La cale s’est coincée entre le mandrin en rotation et la cloche qui entoure l’outil. En ce coinçant, elle a créé un échauffement et un départ de feu. L’opérateur a mis du temps à réagir du fait de l’absence de fumée visible. En parallèle de ce départ de feu, des étincelles ont eu le temps d’être aspirées et d’atteindre le cyclofiltre. La reprise de la production et de l’aspiration décidée après l’extinction du premier départ de feu crée un apport d’air qui active le feu dans le cyclofiltre.
Source : ARIA