Ce nouvel épisode de crues sera-t-il exceptionnel ? Avec des précipitations 5 fois plus élevées que d’habitude, ce mois de janvier 2018 est le deuxième mois de janvier le plus pluvieux depuis 1900, selon le ministère de la Transition écologique. En région parisienne, où les pluies sont fortes, la vigilance orange a été déclenchée par le gouvernement mardi 23 janvier. Selon le relevé établi par Vigicrues à 16h mercredi 24 janvier, la Seine atteignait 5,23 mètres à Paris (un relevé établi grâce à des capteurs installés au niveau du pont d’Austerlitz). Elle devrait atteindre entre 5,4 m et 5,65 m ce jeudi matin, puis monter jusqu’à  5,9 m vendredi. Vigicrues annonce un pic de cru attendu samedi à un niveau équivalent, voire supérieur à celui de juin 2016 (6,1 m). Cela reste bien en-deçà des 8,62 m de la crue historique de 1910.

La crue de la Seine et du bassin de la Loire avait entraîné au printemps 2016 les inondations les plus coûteuses depuis la création du régime de catastrophes naturelles en 1982. Avec 182 000 sinistres déclarés, elles avaient généré 1,4 Md€ de dégâts, selon le bilan de la Fédération Française de l’Assurance (FFA).

UN RISQUE D’INONDATIONS COÛTEUSES

L’épisode de crues en cours est lui exceptionnel de par son étendue sur le territoire hexagonal. Plus de 20 départements ont été placés en vigilance orange et plus de 50 en vigilance jaune. « Durant les prochains jours, les crues en cours vont poursuivre leur propagation en générant des débordements importants sur de nombreux cours d’eau du nord et de l’est du pays », annonce Vigicrues, ce qui pourrait entraîner des inondations importantes.

Après les tempêtes Carmen et Eleanor qui ont secoué la France début janvier, les inondations pourraient ainsi faire grimper la facture pour les assureurs. « Ces tempêtes ont généré 200 M€ de dégâts pour 200.000 sinistrés. Il s’agit de sinistres au coût moyen relativement faible, comme des tuiles arrachées ou des vitres cassées. Ce qui détermine le coût, ce sont les débordements de cours d’eaux et les inondations qui génèrent un coût moyen plus élevé. En l’absence d’inondations, les tempêtes hivernales génèrent habituellement entre 50 et 300 M€ », explique Stéphane Pénet, directeur des assurances dommages de la Fédération française de l’assurance (FFA). 

Source: http://www.argusdelassurance.com/

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