La fin d’année, une période plus exposée aux risques de fraude pour les e-commerçants

 
Pour Nabil Naimy, la fin de l’année est une période à risque pour les e-commerçants : comme ils enregistrent un très grand nombre de commandes, ils sont souvent moins vigilants sur la fraude. Le directeur produits et stratégie du spécialiste du paiement HiPay donne aux entreprises de vente en ligne une série de conseils pratiques, pour limiter au maximum les risques d’escroqueries.

Black Friday, Cyber Monday, Noël, soldes d’hiver… Depuis fin novembre, c’est une période chargée pour les sites de e-commerce ! Pour la plupart des marchands, commandes et paniers moyens sont en forte hausse. Cette période clé représente jusqu’à 50 % de leur chiffre d’affaires annuel. D’après la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), les dépenses en ligne de Noël, qui s’étaleront entre novembre et décembre, s’élèveront cette année à près de 13 milliards d’euros.
Seule ombre au tableau, la fraude. En raison de l’augmentation du nombre de paiements à traiter, les sites marchands sont plus vulnérables et les fraudeurs en sont bien conscients. Afin d’enrayer au maximum ce phénomène, voici quatre mesures préventives, simples à appliquer pour aborder cette période en toute sérénité.
Les recommandations qui suivent sont basées sur une analyse approfondie des données relatives aux commandes. Elles ont pour objectif d’aider les e-commerçants à paramétrer de façon optimale leur(s) plateforme(s) de gestion des paiements en ligne et bloquer de manière intelligente les tentatives de fraude sur leur(s) site(s) de e-commerce.

 

PORTER UNE ATTENTION PARTICULIÈRE AUX PAIEMENTS CROSS-BORDER

Identifier sa zone de chalandise est un prérequis indispensable. Un e-commerçant dont l’activité se déploie essentiellement sur le territoire national doit prendre des précautions particulières lorsqu’une commande en provenance de l’étranger arrive sur son site. Celle-ci sera en effet naturellement plus exposée aux risques de fraude que les autres commandes. Il est ainsi nécessaire de mettre en place une solution permettant de discriminer ponctuellement ces transactions de la majorité des autres commandes, et ce, afin de faciliter l’analyse de leurs caractéristiques.
Un autre moyen de prévenir la fraude à l’international est de proposer des méthodes de paiement locales. Contrairement à la carte de crédit ou de débit, il est plus difficile de frauder avec des paiements basés sur le virement bancaire. Prenons l’exemple des boutons de paiement en Belgique ou encore iDEAL aux Pays-Bas qui représentent entre 20 et 60 % de part de marché dans leurs pays respectifs : avec ces solutions, zéro risque de répudiation !

 

CONNAÎTRE SES CLIENTS DE CONFIANCE

On peut considérer comme clients de confiance ceux pour lesquels les commandes n’ont pas fait l’objet d’impayés bancaires sur une période donnée. Déterminer les « bons » clients consiste à identifier ceux qui ont effectué une commande sur un site et dont le paiement a été accepté, et ce, depuis août 2015.
Une fois identifiée, cette clientèle doit faire l’objet de règles anti-fraude moins contraignantes, incluant la suppression de l’authentification 3D Secure, l’autorisation de paniers plus élevés ou d’achats plus fréquents. En plus d’un réel gain de temps pour les équipes financières, cette stratégie offre en prime aux clients une expérience d’achat plus fluide.

 

PRIVILÉGIER L’ANALYSE ASYNCHRONE DES TRANSACTIONS SUSPECTES

Les paiements électroniques passent par deux étapes : « l’autorisation », c’est-à-dire le contrôle des données de transaction et la réservation du montant sur le plafond de la carte, et la « capture », à savoir la demande de débit de la carte. Afin de lutter plus efficacement contre la fraude, il est vivement recommandé de différer la seconde étape pour se laisser plus de temps pour l’analyse des transactions suspectes. De cette façon, un e-commerçant peut gagner jusqu’à 4 % de commandes supplémentaires, certaines transactions n’ayant pas été rejetées automatiquement.

 

PRENDRE EN COMPTE L’ÉVOLUTION DU MONTANT DU PANIER MOYEN SUR CERTAINES PÉRIODES

En fin d’année, le montant d’un panier moyen est bien plus élevé qu’habituellement. En France, ce dernier est multiplié par deux. Les marchands doivent donc employer des stratégies de risque spécifiques. Les règles limitant le montant des transactions peuvent en effet nuire au taux de transformation, considérant comme frauduleux des paniers plus élevés que lors de périodes dites « normales ». Il s’avère donc indispensable de paramétrer ses outils de lutte contre la fraude en fonction des fêtes avec un profil de règles plus souples au niveau des montants, mais également en fonction des jours de la semaine puisque l’on sait que les week-ends de décembre seront des moments plus propices à l’achat.
Les spécificités des derniers mois de l’année doivent être considérées comme un rappel pour les marchands dans le but de les inciter à mettre en place une politique durable de gestion des risques. Ils doivent à terme, en fonction de leur volumétrie, investir dans des outils et des équipes qui leur permettront d’aller au-delà du mode binaire d’acceptation ou de rejet des transactions et d’inclure une phase d’analyse détaillée des données. Il en va de la rentabilité de leur modèle.

 
Riskattitude peut vous guider dans l’amélioration de vos risques de fraude. Pour plus d’informations n’hésitez pas à nous contacter.

Source : usine-digitale.fr