Le bilan des accidents de 2014

 

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Sept accidents sur dix ont des conséquences économiques

Des conséquences économiques, sociales, humaines et environnementales sont observées dans environ 80 % des accidents de l’année 2014.
Les conséquences économiques impactent principalement les établissements à l’origine de l’accident. Dans la majorité des cas, elles représentent l’impact le plus significatif. Parfois même, la destruction totale de l’établissement entraîne sa fermeture définitive ou sa reconstruction complète.
Les conséquences environnementales les plus significatives sont des pollutions des eaux ou des sols, générées par des rejets de matières dangereuses. En 2014, un rejet accidentel d’acide chlorhydrique dans un milieu particulièrement sensible a eu des conséquences environnementales majeures .
Des conséquences humaines sont constatées dans 20 % des accidents / incidents. Mais dans la majorité des cas, leur gravité est faible : blessures légères nécessitant une hospitalisation de durée inférieure à 24 h. 5 accidents mortels survenus en 2014 sont enregistrés. Ils ont provoqué le décès de 5 personnes. Quatre d’entre elles étaient impliquées dans l’exploitation des installations. La dernière s’était introduite par erreur dans l’établissement. Les circonstances des décès sont les suivantes :

  • deux chutes dans des fosses à lisier ;
  • une chute dans un bassin de décantation ;
  • un ensevelissement sous la structure d’un silo percuté par un camion ; . une explosion de matière active dans un atelier pyrotechnique.

Des installations recense chaque année quelques décès dans les installations classées françaises. Ces décès sont liés aux dangers inhérents aux installations industrielles. Cependant, depuis 2005, chaque accident ne touche qu’une ou deux personnes, ce qui constitue un élément d’explication de la tendance favorable de la courbe de mortalité .

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Les principales causes d’accidents, une information rare, mais précieuse

Les causes des accidents constituent une information difficile à recueillir. Pour de nombreux accidents, cet élément n’est pas connu ou n’est connu que de manière partielle.

Les faits initiateurs sont connus dans 2 cas sur 3

Les faits initiateurs sont les événements qui engendrent directement l’accident : l’opérateur qui tourne la mauvaise vanne ou le capteur qui tombe en panne. C’est un premier élément de l’analyse des causes d’un accident.
Les grands types de faits initiateurs sont :

  • les défauts matériels. Ils comprennent notamment la perte d’étanchéité d’un réservoir ou d’une tuyauterie (1 cas
    sur 2) et la panne (1 cas sur 4) ;
  •  les interventions humaines. Il s’agit aussi bien d’interventions non réalisées ou mal réalisées (63 % des cas –
    que d’interventions réalisées, mais non adaptées à la situation (37 % des cas) ;
  • les pertes de contrôle de procédés. Dans cette catégorie, on retrouve les réactions chimiques non contrôlées (40 %
    des cas) et les débordements (13 % des cas) ;
  •  les dangers latents. Ce sont des situations dans lesquelles une situation dangereuse s’est installée et n’attend qu’un
    événement déclencheur pour se révéler. Les accidents illustrent ce type de situation ;
  • les agressions externes. Elles sont d’origine naturelle dans 85 % des cas et associées à des conditions météorologiques
    dans 70 % des cas ;
  • les actes de malveillance. Ce sont des actes principalement commis par des personnes extérieures aux établissements;

L’agriculture et le secteur du traitement des déchets sont la cible de plus de la moitié des actes de malveillance.

Des facteurs organisationnels et humains identifiés dans 1 cas sur 3

Au-delà des faits initiateurs, il est intéressant de rechercher les causes plus profondes des accidents. Ce sont elles qui permettront de déterminer les vrais leviers d’action pour améliorer la sécurité des établissements. Les causes profondes des accidents mettent souvent en jeu des facteurs organisationnels et humains.
Les causes connues des accidents sont liées :

  • pour la majeure partie, aux facteurs organisationnels. Il s’agit d’un défaut d’organisation des établissements qui touche les conditions de travail ou, de manière plus spécifique, la gestion des risques. Les défaillances dans les conditions de travail concernent le manque ou le non-respect de procédures (59 % des cas –), les carences de formation (32 % des cas –) et le déficit d’encadrement (12 % des cas –). Les défaillances spécifiques à la gestion de la sécurité portent, en premier lieu, sur l’insuffisance des contrôles (50 % des cas -), le manque d’identification des risques (38 % des cas –) et le choix inadapté d’un équipement ou d’un procédé (33 % des cas –);
  • les facteurs humains désignent des comportements humains inattendus et qui ont participé à la survenue de l’accident ou de l’incident. L’accident est une bonne illustration de cette notion ;
  • les facteurs impondérables correspondent à des causes d’accident difficiles à prévoir ou à maîtriser. Il s’agit principalement de changement de spécification sur les matières premières utilisées ou de défaillance de l’équipement utilisé. Ce type d’événements est considéré comme impondérable lorsque le procédé associé n’est pas identifié comme nécessitant une surveillance particulière;

 

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