La filière bois s’est dotée de nouveaux outils réglementaires et a effectué de nombreux essais de propagation de feu afin de dégager des règles de conception. Un des enjeux est de savoir répondre aux défis des immeubles de grande hauteur.

La prévention du risque incendie comporte plusieurs volets, dont la stabilité au feu et les risques de propagation. La stabilité est facilement obtenue avec une section additionnelle de 7 mm de bois sur les faces exposées par demi-heure de coupe-feu. La propagation en façades est, elle, un sujet d’actualité suite au drame de la Tour Grenfell, à Londres. Les risques associés à l’usage d’un revêtement combustible et d’une façade avec bardage ventilé sont connus. La rupture de la lame d’air qui fait cheminée en cas d’incendie est obtenue avec un cloisonnement intermédiaire et des déflecteurs de flammes.

Le signal d’alarme du CSTB

« Les architectes doivent tirer profit de ces contraintes, estime Gilles Marmoret, délégué général de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) . Certes, la coupure déflecteurs/joints intumescents est contraignante, mais ces décrochements jouent un rôle de déflecteur de flammes très efficace pour lutter contre la propagation du feu par les façades. Les volumes de cette dernière doivent aussi être pensés. Ainsi, avec un dièdre et un retour de façade, le feu peut se développer. Cette conception demande des précautions additionnelles. »

Et de nouvelles dispositions arrivent. Le rapport du CSTB Évaluation de la réglementation sécurité incendie en habitation, publié fin juin, met ainsi en garde sur le fait que « les exigences de réaction au feu des matériaux et revêtements de façade des bâtiments d’habitation, qui doivent constituer une des mesures préventives importantes du risque de propagation du feu, apparaissent insuffisantes ».

Source : https://www.cahiers-techniques-batiment.fr

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