Nanomatériaux : les différents outils de gestion des risques recensés et comparés

 

L’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA) a publié mercredi 18 novembre la version française d’un document sur les risques liés aux nanomatériaux en milieu professionnel. Le document avait été publié en anglais en 2013.

Cette publication donne une définition des nanomatériaux, présente les risques pour la santé et la sécurité au travail, ainsi que les voies d’exposition. La deuxième partie recense et compare les différents outils de gestion des risques existants. Le document détaille également les mesures de prévention qui peuvent être mises en œuvre : élimination et substitution, mesures techniques, mesures organisationnelles, équipements de protection individuelle (EPI), prévention des explosions et des incendies, etc.

Cheval de Troie

« Certains nanomatériaux ont (…) pu être identifiés dans les poumons, le foie, les reins, le cœur, les organes de reproduction, le fœtus, le cerveau, la rate, le squelette et les tissus mous. Certains questions subsistent concernant la bioaccumulation de nanomatériaux et les mécanismes d’élimination des cellules et des organes« , relève l’agence européenne. Bien que non toxique en lui-même, ajoute-t-elle, le nanomatériau pourrait agit comme un cheval de Troie. C’est-à-dire qu’un matériau plus toxique pourrait se lier au nanomatériau et pénétrer ainsi dans le corps, les organes ou les cellules.

Les effets toxiques les plus importants des nanomatériaux ont été constatés au niveau des poumons, relève pardoxalement l’agence. « Les chercheurs ont notamment relevé des inflammations, des lésions tissulaires, des conditions de stress oxydatif, une toxicité chronique, une cytotoxicité, des fibroses et des formations de tumeurs« , indique-t-elle, ajoutant que le système cardiovasculaire pouvait aussi être atteint.

Laurent Radisson
Journaliste : Rédacteur en Chef délégué aux marchés HSE

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Source : Actu-Environnement