eksoproduct4-c1096bf7e730b5179d042a022be533b8-375x216Les exosquelettes et autres dispositifs d’assistance physiques apparaissent de plus en plus dans le cadre professionnel afin de réduire les tâches pénibles ou répétitives, cependant l’utilisation de tels dispositifs peuvent-ils générer de nouveaux risques ? 

 

 

Les exosquelettes sont des systèmes d’assistance physique, robotisés ou non, commencent à apparaître dans le monde du travail. L’objectif principal de ces outils technologiques est de réduire les troubles musculo-squelettiques (TMS) ou de diminuer les conséquences liés à des postures de travail pénibles et des gestes répétitifs forcés. L’ensembles des secteurs d’activité sont susceptibles de faire face à ce type de maladies multifactorielles.

Ces nouvelles technologies d’accompagnement peuvent réduire la fatigue ou l’impression d’effort des opérateurs. Mais des limites peuvent rapidement apparaître : de l’inconfort pouvant se manifester aux points de compression de l’outil sur le corps, une augmentation de l’activité des muscles posturaux. Les troubles musculo-squelettiques ne disparaissent pas totalement, ils se transforment :

les gestes et postures plus ou moins contraignants et répétitifs pour l’opérateur, peuvent continuer être très sollicitant pour les articulations.

Les risques mécaniques ne doivent pas non plus être occultés : collision avec un autre opérateur ou un tiers, casse d’outils ou projection, écrasement, lésions articulaires (dues au dépassement des limites physiologiques humaines), frottement ou abrasion, défaillance du système.

Il existe des risques de perturbation sensorielle pour l’opérateur qui peuvent survenir pendant et après l’utilisation des dispositifs pouvant générer des accidents ou encore un risque de lésions du fait d’un déséquilibre postural ou d’une désadaptation musculaire (une sorte de fonte musculaire du fait de la moindre sollicitation corporelle qui a été compensée par la machine).

L’apparition de nouveaux risques psycho-sociaux sont générés également par l’utilisation de ces outils. En effet, ces innovations ont un impact mental : ces robots modifient le degré de vigilance et l’attention apporter au geste et mouvement, le sujet est donc moins attentif  à ce qu’il fait. De plus, cela remet en cause les principes fondamentaux du salarié qui a le sentiment de perdre  le contrôle sur son travail.

La technologie 2.0 apporte donc de l’espoir comme des aspects plus sombre, il est donc nécessaire d’intégrer les questions de santé sécurité au travail dès la mise en place de tels dispositifs en tenant compte du travail réel et vécu, des caractéristiques des opérateurs et de l’organisation plus générale du travail.

Poser des limites à l’utilisation

Il faut considérer l’exosquelette comme un outil technique. Comme tout nouveau dispositif, l’ensemble de l’organisation de travail doit être pris en compte en amont. Il est nécessaire de prendre en considération un certains nombre d’éléments tels que l’intégration de l’équipement au poste de travail, une période d’apprentissage, l’analyse des risques liés à l’outil, de développer des marges de manœuvres situationnelles, de réfléchir à l’évolution du travail et son organisation, d’échanger entre concepteurs, intégrateurs et utilisateurs, afin de créer une dynamique de transformation du travail optimale.

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