Les PME s’emparent peu à peu de la culture du risque

Deux PME ou ETI sur trois déclarent ne maîtriser que partiellement ou pas du tout leurs risques alors que la même proportion estime que c’est un enjeu majeur ou important pour l’entreprise. Si le risque humain restent le premier identifié par les dirigeants, les risques informatiques prennent une place grandissante.

La culture du risque commence-t-elle à infuser chez les entreprises de taille moyenne ? Pas assez, selon une récente étude réalisée par OpinionWay pour l’assureur QBE. Ainsi, 69 % des PME et ETI françaises interrogées déclarent ne maîtriser que partiellement ou pas du tout leurs risques. Une proportion qui reste large alors que les entreprises reconnaissent la nécessité pour elles de développer une politique de gestion des risques, un « enjeu majeur ou important pour 65 % d’entre elles » selon l’enquête.

Identification, réduction, assurance

La gestion des risques est en effet perçue comme l’un des principaux facteurs de compétitivité, à égalité avec l’innovation et la R&D. « Faire du business, c’est prendre des risques tous les jours mais pas dans n’importes quelles conditions. Si les grandes entreprises sont les plus outillées pour manager leurs risques, les petites ressentent également ce besoin », décrit dans La Provence Brigitte Bouquot, présidente de l’Association pour le Management des Risques et des Assurances de l’Entreprise (AMRAE), qui organisait ces 26e rencontres début février à Marseille. « Le cœur est toujours le même : l’identification de ses risques, leur réduction puis leur assurance ».

La peur du cyber risque augmente

Les risques humains et les risques marché sont les deux catégories les plus redoutées par les PME et ETI interrogées. Près de 3 décideurs sur 4 déclarent être confrontés à des risques humains, et notamment à ceux liés aux accidents du travail (60 %), aux maladies professionnelles (41 %) et aux difficultés de recrutement (45 %). Les risques de marché sont une préoccupation pour 60 % des répondants, et notamment l’augmentation de la concurrence. Selon l’enquête de QBE, les risques liés à la cybercriminalité (attaques informatiques notamment) ne sont pas encore très identifiés par les PME et ETI (15 % seulement le citent) mais 43 % d’entre elles notent une augmentation sur les douze derniers mois.

L’inspection du travail comme premier interlocuteur

Pour la présidente de l’AMRAE, les deux principaux défis auxquels les services de risque se préparent à faire face sont les nouvelles législations sur la protection des données et sur la lutte contre la corruption. Pour elle, les dirigeants d’entreprise doivent investir dans la prévention du cyber risque afin de ne pas « laisser gonfler une dette de sécurité ».

Pour la plupart dénuées de service dédié à la gestion de leurs risques en interne, les entreprises de taille moyenne se tournent avant tout vers l’inspection du travail (73 %), les avocats (71 %) et les organismes vérificateurs agréés (69 %) pour les conseiller. Les assureurs et les courtiers, pourtant spécialisés, ne sont des partenaires privilégiés que pour 62 % des répondants.

Source : www.lejournaldesentreprises.com

 

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