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Intempéries Grand Sud – Interview de Martine Susset, élue municipale et métropolitaine déléguée à la prévention des risques majeurs, animatrice de l’OPE

Qu’est-ce que l’Observatoire partenarial de l’environnement (OPE) à l’origine de ces ateliers sur le risque inondation ?

C’est une des commissions de réflexion de l’Auat (Agence d’urbanisme et d’aménagement du territoire de Toulouse). En tant qu’élue référente pour la prévention des risques majeurs, à la Ville de Toulouse et à la Métropole, où je suis en charge de la loi Gemapi (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations), je suis l’animatrice de cet observatoire. Des représentants des collectivités et des administrations concernées et des intervenants extérieurs ont participé aux ateliers.

La Métropole a lancé en décembre 2015 une étude sur la vulnérabilité de son territoire aux inondations. Dans quel but ?

lI s’agit de réaliser un diagnostic et une stratégie de gestion et de prévention des inondations pour la Métropole. 18,5 % du territoire métropolitain, qui comporte 400 km de cours d’eau, est inondable. L’étude, qui durera un an, est subventionnée à 50 % par l’Etat.

La nouvelle directive européenne sur le risque inondation et la loi Gemapi se traduisent déjà dans une gestion intégrée du risque, localement, à Empalot ou sur l’Oncopole ?

Oui, il y a aussi le site de l’ancienne usine Job qui est assez précurseur en la matière. Ces nouvelles règles d’urbanisme seront intégrées dans le futur PLUi-H (plan local d’urbanisme intercommunal -Habitat) et le Scot (schéma de cohérence territoriale) en cours.

Vous avez des pistes pour adapter la ville au risque ?

Certains territoires, inondables actuellement, seront considérés comme constructibles selon certaines conditions, avec des contraintes beaucoup plus importantes, que l’étude métropolitaine en cours est chargée de dégager. Nous serons très vigilants. Au-delà des digues, qui font barrage aux grandes crues, il s’agit de prévenir, secourir et parer à toute éventualité d’inondation derrière les digues. On met en avant la résilience, capacité à revenir vite à la normale. Des événements de plus en plus soudains et violents peuvent survenir, avec le changement climatique. La Garonne est un peu comme un torrent qui se gonfle très vite, elle offre dix fois moins de temps pour évacuer que la Seine à Paris, par exemple. Les architectes commencent à s’inspirer de ce qui se fait dans des villes comme Amsterdam ou Rotterdam, en pointe. Toulouse a la chance d’avoir des réseaux d’eaux usées et pluviales séparés, à la différence de Bordeaux.