Thicknessing_function_of_a_planer-thicknesserAfin d’aider les entreprises à réduire l’exposition de leurs employés aux poussières de bois, l’Institut technologique Forêt, Cellulose, Bois, Construction, Ameublement (FCBA) vient d’engager un partenariat avec l’Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics (OPPBTP). Cette collaboration consiste à réaliser une étude afin d’aider les entreprises à réaliser leur diagnostic d’exposition aux poussières de bois dans le secteur du bois, de la construction et de l’ameublement. A l’origine, cette collaboration a été motivée dans le cadre de la convention « Poussières de bois » qui réunit le ministère du Travail, l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), la Caisse d’assurance maladie des travailleurs salariés (Cnam-TS) ainsi que des organisations professionnelles des secteurs du bois et de l’ameublement.

Un métier à risque

Selon l’OPPBTP, plus de 150.000 opérateurs du secteur du bâtiment français seraient exposés aux poussières de bois. Selon une enquête réalisée en 2003 par Sumer, ces expositions sont souvent longues : plus de 20 heures par semaine dans 38 % des cas. Sachant que les poussières de bois sont la deuxième cause de cancers professionnels reconnus et indemnisés, après l’amiante. Aux risques propres au bois, s’ajoutent ceux qui liés aux produits utilisés pour le travailler (colles, vernis, peintures, solvants, décapants…) qui augmentent de fait les risques de cancer. Sans compter les risques d’incendie liés aux sciures de bois…

Les objectifs à remplir

Financée par le Comité professionnel de développement économique (Codifab), cette étude baptisée Propobois ambitionne tout d’abord de définir des « Groupes d’exposition homogène » (GEH) selon les activités des entreprises. Pour cela, les deux organismes devront relever les niveaux d’empoussièrement à l’aide d’appareils de mesure à lecture optique et gravimétrique. Ensuite, il s’agira de capitaliser les données recueillies pour affiner la matrice décisionnelle afin de rendre plus facile la constitution des GEH. Une étape qui aidera notamment à confirmer la fiabilité des appareils en vue de développer un système de surveillance et d’alerte de dysfonctionnement. Enfin, l’étude devra aboutir à la réalisation d’un guide méthodologique d’auto-évaluation des risques à destination des entreprises.

Associer les compétences

Outre ce guide, les résultats de cette étude devront également former une base de données de solutions pratiques afin de réduire les niveaux d’empoussièrement. Pour cela, les analystes prévoient de mener leur étude durant 18 mois avec la participation de 8 entreprises du secteur qui, bien sûr, ont déjà fait preuve de sensibilité aux démarches de prévention des risques. « Le projet Propobois fait suite à d’importants travaux d’études menés ces dernières années à la demande des professions de la filière bois. Il nous permet d’aller plus loin en associant nos compétences et multipliant les cas d’étude et de mieux apprécier les difficultés d’adaptation des entreprises aux évolutions réglementaires », souligne Gérard Deroubaix, directeur du pôle environnement, économie et bio-ressources au FCBA.

Source : Infoprotection

Vous souhaitez gérer les risques professionnels au sein de votre entreprise, contactez nous