La pluie continue de tomber et les niveaux des cours d’eau montent, inexorablement. Comme nous l’apprend le directeur de Vigicrues, plusieurs facteurs se conjuguent pour accentuer le phénomène.

Encore 20 départements étaient concernés, ce lundi, par un risque d’inondation. En cause, une nouvelle fois, cette pluie qui semble tomber sans interruption sur la France depuis des semaines. S’agit-il d’une situation exceptionnelle? Nous avons posé la question à François Duquesne, directeur de Vigicrues, l’organisme en charge de la surveillance de ces phénomènes basé à Toulouse. Le spécialiste concède que « la situation est un peu exceptionnelle et généralisée au niveau national ».

Le scénario qui se profile ici est le suivant: des sols gorgés d’eau ne pouvant plus absorber le surplus d’eau sont le résultat « de passages successifs de fronts pluvieux ». François Duquesne fait observer qu’il n’y a « pas eu de grosses pluies », mais que « les précipitations glissent sur des sols saturés vers les cours d’eau ».

Limite neige-pluie instable et végétation moins abondante

« En remontant sur plusieurs siècles, on voit que la saison d’hiver est favorable aux crues », poursuit l’expert. Sans même considérer le niveau de précipitations particulièrement élevé ces dernières semaines, des facteurs aggravent le risque d’inondation. Ces « niveaux soutenus, sans être exceptionnels, sont dus, d’une part, « à la végétation » en sommeil qui « ne joue pas son rôle de retenue d’eau ». En effet, l’hiver, les végétaux n’absorbent pas autant d’eau qu’au printemps et retiennent moins bien la terre.

D’autre part, « les multiples variations de température observées ces derniers temps créent une instabilité de la limite pluie-neige, ce qui accélère la fonte des neiges » et favorise la descente d’un volume d’eau « qui vient se surajouter aux précipitations ». D’où, aussi, une fragilisation du manteau neigeux faisant craindre des avalanches, notamment sur les Alpes du  Nord. Ainsi, au cours de la semaine, cette limite va s’établir « à 2.200-2.400 mètres dans les Pyrénées et autour de 1.800 mètres dans les Alpes ».

S’il ne faut pas s’alarmer en l’état, François Duquesne invite à la prudence et à ne pas emprunter les voies inondées, et surtout à ne pas « sous-estimer la force de l’eau ».

Source: http://www.bfmtv.com/

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