Risques de submersion marine : les élus désapprouvent

 

Chacune des communes concernées par le plan de prévention proposé par le préfet donne son avis. Les élus de Châteauneuf, comme beaucoup d’autres, ont souligné les limites de ce projet.

Dans sa séance du 16 décembre, le conseil municipal a désapprouvé le projet de Plan de prévention des risques de submersion marine (PPRSM) concernant le marais de Dol-de-Bretagne, tel qu’il est proposé par le préfet dans un document qui devrait être soumis à enquête publique au début de l’année 2016. Le conseil demande que ce projet soit modifié avant l’enquête publique.

« Le dossier ainsi proposé est incomplet et peu didactique », expliquent les élus, s’appuyant sur des exemples pour affirmer que « la complexité du dossier, son ampleur et le caractère parfois illisible et approximatif des cartes empêcheront la compréhension par le public, au risque même d’introduire une confusion sur l’objet et le sens des documents présentés » : cartes au 5 000e imprécises ; cartes des hauteurs d’eau 2015 et 2100 non communiquées ; identification difficile des parcelles cadastrales. « Il risque de résulter de cette situation une incompréhension et une acceptabilité sociale limitée des mesures de prévention et de gestion des risques littoraux préconisés sur notre territoire par les services de l’État ».

Des spécificités locales ignorées

Les choix, qui sont « imposés et lourds de conséquence », paraissent disproportionnés et inadaptés : « Alors que le territoire concerné par le PPRSM n’a pas été touché par des événements significatifs depuis de nombreuses années et est très abrité des vagues du fait de la forme de la baie, force est de constater que le règlement du PPRSM […] va à l’encontre des objectifs de développement des communes sur le plan de l’urbanisme, de l’emploi, des ressources fiscales, de la valorisation foncière et de la valeur locative des biens concernés », s’insurge le conseil municipal.

Les élus considèrent que « les spécificités locales du terrain ne sont pas suffisamment prises en compte » : dépôts sédimentaires atténuant les vagues et protégeant la digue ; absence de chocs mécaniques des vagues érodant la digue ; absence de débordements fréquents ; méconnaissance dans le temps des surcotes ; absence de déferlement de la houle en haut de plage…

La mise aux normes imposée dans les zones submersibles a un impact financier « qui n’a pas été étudié », poursuivent les élus, « alors que les prescriptions proposées sont très lourdes []. On est dans une fausse problématique de développement durable : cette stratégie de prévention conduit à la création d’ouvrages importants que les générations futures devront gérer, entretenir et surveiller périodiquement ».

Riskattitude peut vous guider dans l’amélioration de vos risques environnementaux. Pour plus d’informations n’hésitez pas à nous contacter.

Source : ouest-france.fr