Tendance : Alors qu’une immense majorité d’entreprises déclare avoir formalisé une politique de santé et sécurité au travail, un tiers reconnaît ne pas avoir lancé de plan d’action adéquat.
Entre louables intentions et actions concrètes sur le terrain, il existe, en matière de santé et sécurité au travail, comme dans bien d’autres domaines, un fossé que toutes les entreprises n’ont pas encore comblé. Si 91 % des 300 entreprises de plus de 50 salariés interrogés déclarent avoir formalisé une politique de santé et de sécurité au travail en 2017 – et 84 % s’être dotés d’un document unique –, un tiers d’entre elles reconnaissent ne pas avoir lancé de plan d’action adéquat. Les entreprises ont reconnu les risques auxquels leurs salariés sont exposés, mais dans le même temps elles n’ont pas toutes mises en œuvre les mesures nécessaires pour les réduire. Les entreprises n’utilisent pas vraiment le document unique parce que sans plan d’action, elles n’arrivent pas à y appliquer le principe d’amélioration continue.
Alors qu’il s’agit d’une obligation légale, près d’une entreprise interrogée sur cinq avoue ne pas avoir mis en place de plan de formation relatif à la santé et à la sécurité au travail, malgré le caractère obligatoire de nombreuses formations – habilitation électrique, manipulation d’extincteur, conduite, accueil des nouveaux arrivants, levage, etc. Pis, seules 65 % des entreprises assurent systématiquement des formations pour les postes à risque. Un résultat inquiétant par rapport à l’impact que cela représente.
Des partenaires à protéger
Concernant la sécurité de leurs intérimaires, CDD et sous-traitants, les entreprises ont, là encore, une marge de progression. Si 96 % des sociétés interrogées qui font appel à des intérimaires ou à des salariés en CDD les dotent d’équipements de protection individuelle, 29 % ne vérifient pas systématiquement leurs équipements de travail. Plus inquiétant : près d’une société sur quatre ne les forme pas systématiquement aux règles de sécurité internes et 16 % concèdent ne pas faire d’analyse de risques lors de l’intervention d’une entreprise sous-traitante sur leur site. C’est un point important à travailler, car 8,7 % des entreprises ont déclaré au moins un accident du travail concernant un sous-traitant au cours des deux dernières années. Peut-être cela se réglera-t-il à l’aide de recrutements supplémentaires. Près d’une entreprise sur cinq n’a, en effet, pas de personnel dédié à la santé et à la sécurité au travail.
Source : https://business.lesechos.fr/
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