Tempêtes, cyclones et autres phénomènes climatiques extrêmes semblent se succéder avec toujours plus de violence à travers le monde. Dans quelles mesures la France est-elle touchée et les entreprises sont-elles suffisamment protégées ? Patrick Goudin, régleur de sinistres chez FM Global Opérations de Paris, fait le point sur la situation.
Des événements aussi impressionnants qu’imprévisibles
En France, la référence en matière de tempêtes demeure celle d’octobre 1987, avec un vent record de 216 km/h enregistré à la Pointe du Raz. Arbres déracinés, toits emportés, bâtiments écroulés, les dommages ont été considérables. Plus récemment, deux autres tempêtes d’envergure ont eu lieu au cours de la décennie précédente : Klaus, en janvier 2009, avec des dommages estimés entre 1 à 1,4 milliard d’euros pour les assurés (1), Lothar et Martin, fin décembre 1999 avec une facture entre 9 et 14 milliards d’euros.
« Aux dégâts du vent s’ajoutent parfois ceux, tout aussi dévastateurs, de l’eau », souligne Patrick Goudin. Ainsi en fut-il de la tempête Xynthia de février 2010, la dernière d’importance dans l’hexagone, qui a frappé les esprits par l’effet catastrophique des submersions qu’elle a occasionnées.
Au vu des études, ces désordres de la nature ne semblent pourtant pas plus nombreux qu’auparavant (2). Pour autant, il semble que, dans nos consciences collectives, la probabilité d’être à nouveau confronté à des tempêtes de cette ampleur tend à être minimisée.
Une étude FM Global souligne ainsi l’importance du facteur psychologique qui pousse les dirigeants à sous-estimer le risque de catastrophes naturelles, tant il est commun de penser que cela n’arrive qu’aux autres.
Comment se protéger efficacement ?
Ainsi, si les dernières expériences ont mis l’accent sur les dangers d’une urbanisation inconsidérée et permis la mise en place de mécanismes d’alerte, « minimiser les effets du vent est avant tout affaire de prévention », indique Patrick Goudin. L’implantation des bâtiments, leur forme, l’importance des ouvertures, impactent leur vulnérabilité. « Mais les deux éléments cruciaux en matière de résistance au vent sont le toit et les fixations ». Le toit doit, par son inclinaison, offrir le moins de prise possible au vent. Les murs doivent être solidement ancrés au sol et les éléments tels que les panneaux vitrés soigneusement fixés.
En France, les obligations réglementaires en matière de prise en compte du vent dans les constructions peuvent être complétées par une approche au cas par cas. Celle-ci doit prendre en compte la hauteur des bâtiments et l’exposition aux vents. L’ingénierie de prévention développée par FM Global a un rôle d’autant plus important pour préconiser, sur la base du diagnostic des installations des clients, les mesures susceptibles de limiter leur risque.
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Source : Actu-environnement