entreprise_difficulte_droit_refonteLe baromètre annuel des risques d’Allianz offre une lecture des principaux risques que redoutent les entreprises dans le monde. Si l’interruption d’activité reste la principale préoccupation des entreprises, l’atteinte à la réputation et à l’image effraie moins que l’an dernier. Les nouvelles technologies (interconnectivité, nanotechnologies…) intègre le top 10 des risques les plus redoutés.

Couvrir des actifs de plus en plus incorporels 

Les 1 237 gestionnaires et experts du risque interrogés dans 55 pays craignent avant tout les dommages immatériels causés par une interruption d’activité. Une crainte d’autant plus fondée que les pertes indirectes qui résulteraient restent complexes à assurer et relèvent de l’ingénierie assurantielle.

Ensuite, les entreprises s’inquiètent de l’évolution des marchés marquée par la volatilité, des conditions d’activité incertaines et surtout un accroissement des risques politiques après une année 2016 chahutée par le Brexit, l’élection de Donald Trump et les tensions géopolitiques avec la Russie. « Les entreprises encourent des pertes financières et craignent la montée du protectionnisme et de l’altermondialisme », souligne le rapport.

Enfin, elles continuent de trembler face aux cyber-risques à l’heure où la data est à la fois reine et réglementée. La digitalisation leur offre, en effet, de nouvelles opportunités, mais elle modifie également la nature de leurs actifs d’exploitation qui passent majoritairement de l’état matériel à incorporel. Les entreprises doivent donc les valoriser pour mieux les couvrir

L’interconnexion des risques 

Les catastrophes naturelles – imprévisibles – figurent toujours en quatrième position de cette 6ème édition du baromètre (principale source d’inquiétude au Japon et à Hong Kong, ainsi que dans les secteurs de l’ingénierie/de la construction et de l’énergie/des services aux collectivités).

S’en suivent les évolutions législatives et réglementaires, puis macro-économiques. La situation économique mondiale est source d’inquiétude pour les dirigeants d’entreprises. La mondialisation et les marchés grandissants des pays émergents ainsi que la délocalisation de nombreuses sociétés ne dressent pas un avenir positif pour le marché occidental.

Premier fléau des activités industrielles, l’incendie ou l’explosion remonte en 7ème place des risques (avérés!). Idem pour la guerre et le terrorisme qui inquiètent 14% des entreprises interrogées contre 11% l’an dernier.

C’est l’atteinte à la réputation ou à l’image qui figure désormais au 9e rang alors que cette crainte était en 7e place en 2016. Les nouvelles technologies (impression 3D, clones…) intègrent le baromètre à la 10ème place.

Autant de risques qui expliquent le premier d’entre eux. L’essor de l’Internet des Objets (IdO) et l’interconnectivité croissante des machines, des entreprises et de leurs chaînes d’approvisionnement peuvent facilement multiplier les pertes d’activité. Dans le cadre de la production digitalisée et de l’Industrie 4.0, l’incapacité à transmettre ou à interpréter correctement des données peut stopper la production. Idem en cas de violence politique, de catastrophe naturelle ou de pandémie, capables d’arrêter une activité dans une zone étendue.

 

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