Récit d’un sinistre sur une voirie à Sainte-Anne-Sur-Brivet dans le 44 en mai 2016 :

newsletterPendant des travaux de voirie sur le réseau électrique, une trancheuse endommage un pipeline qui transportait du fioul provenant d’une raffinerie. Une brèche de 20 cm par 50 cm provoque l’écoulement 550 m³ de fioul. Le Plan de Sécurité et d’Intervention de l’ouvrage (PSI) est enclenché.

Les pompes pilotant l’oléoduc sont arrêtées et le tronçon fuyard isolé. Les secours établissent un périmètre de sécurité de 200 m autour de la fuite. Des mesures d’explosivité sont réalisées. Dix maisons sont ainsi évacuées en raison du risque d’embrasement. Les équipes d’intervention rencontrent des difficultés pour obturer la canalisation du fait de sa déformation. Le lendemain, pour aspirer le produit résiduel, une société spécialisée est arrivée sur les lieux afin d’installer une coquille métallique munie d’un piquage.

Les caractéristiques de l’ouvrage endommagé sont les suivants : diamètre DN 320, pression 40 bar, année de mise en service 1964, profondeur d’enfouissement 84 cm, la canalisation relie la raffinerie de Donges au dépôt de Vern-sur-Seiche, elle s’étend sur 93 km. Les Fluides transportés sont du gasoil, du fioul domestique et de l’essence.

Les impacts et les conséquences sont très importants :

Conséquences environnementales :

Près de  2 000 m² de fossés sont souillés par le rejet d’hydrocarbures, ainsi que 2 étangs représentant une surface de 18 000 m². Cette brèche a également fortement impacté la végétation environnante. Il est par ailleurs interdit de consommer l’eau des puits.

Plusieurs dispositifs ont été installés : absorbants et barrages flottants sont déployés pour la dépollution du site. Le carburant déversé est pompé par une vingtaine de camions. Les surfaces des étangs sont nettoyées par les écrémeuses. Les absorbants souillés sont récupérés dans des bennes étanches. Les produits pompés sont évacués vers la raffinerie de Donges. Enfin, les fossés seront curés et les terres souillées excavées.

Plusieurs organismes (ONEMA, CEDRE, Agence de la santé…) ont été missionnés par la préfecture de Loire-Atlantique pour effectuer reconnaissances et suivi de chantiers aux côtés des services de l’État. Une campagne de prélèvements et d’analyses a également été menée en complément d’une étude hydrogéologique sur la pollution de la nappe.

Conséquences économiques et humaines :

Le dépôt de Vern-sur-Seiche est en rupture d’essence sans plomb 98. La fermeture du dépôt n’est cependant pas envisagée. Toutefois, une réorientation des clients est effectuée : 65 % des camions sont dirigés vers Donges, 20 % vers Lorient et 15 % vers Le Mans. A la suite des mesures d’évacuation et de relogement des riverains, une personne angoissée a été prise en charge par les secours.

La communication sur l’accident a été la suivante :

Des réunions pour informer les riverains évacués ont été organisées par la préfecture pour expliquer les actions menées et les perspectives. De plus, plusieurs communiqués de presse ont été publiés par l’exploitant du pipeline.

La DREAL a informé les installations classées aux alentours utilisant des eaux souterraines (usine agroalimentaire, carrières, élevages…) concernant le risque de pollution des eaux. La mairie a recensé également les puits de captage présents dans la zone pour interdire la consommation de l’eau des puits.

 

 

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Source : BARPI