Trois conseils pour gérer le risque d’approvisionnement
Pour limiter tout risque de blocage, il est crucial de veiller à la stabilité de la supply chain.
En matière de supply chain, l’effet papillon se vérifie peut-être davantage qu’ailleurs : un volcan en éruption en Islande, des inondations dévastatrices en Thaïlande, une révolution en Tunisie et c’est toute la chaîne logistique et d’approvisionnement qui est bouleversée. Trois conseils pour ne pas se trouver dépourvu en cas d’imprévu.
1. Cartographier les flux
Même si le travail peut sembler titanesque, il est capital pour les entreprises de remonter toute leur chaîne de valeur. « Cartographier les flux peut être complexe, mais cet exercice est nécessaire pour identifier les risques de rupture », explique Anne-Marie Fournier, risk manager et vice-présidente de l’Association pour le management des risques et des assurances de l’entreprise (Amrae). Problème : certains groupes peuvent faire face à un phénomène de masse qui complique l’accès à l’information. « Rien qu’en Europe, PSA Peugeot Citroën traite avec environ 1.600 fournisseurs, précise Laurent Giordani, associé-gérant de Kyu et responsable de la practice risk management. Cela rend le travail de cartographie compliqué, mais d’autant plus essentiel que le nombre de fournisseurs, et donc le risque de rupture, est élevé. »
2. Elaborer des plans de continuité de l’activité
Pour éviter toute situation de blocage, l’entreprise doit s’assurer de l’existence de réseaux de secours. Des plans de continuité de l’activité qui doivent régulièrement être challengés. « Il faut que les acheteurs auditent les plans de leurs fournisseurs critiques et les testent régulièrement », conseille Sophie Mauvieux, administratrice de l’Amrae et corporate risk & internal control manager de Gemalto. Même si, dans le cadre de ces tests, le scénario choisi n’est pas le bon, il permet à l’entreprise de se préparer. « Les différents acteurs ont la mémoire de la méthode, assure Anne-Marie Fournier. Cela permet de s’assurer de la viabilité des solutions alternatives. »
3. Sécuriser ses relations avec les fournisseurs
A l’instar d’Airbus, réaliser des campagnes d’audit régulières des fournisseurs de rang 1, voire 2 ou 3, fait partie des bonnes pratiques. « Cela peut prendre la forme de check-lists des points cruciaux : sous-traitance, santé financière, conditions de travail et assurance y figurent nécessairement », note Laurent Giordani. Surtout, l’entreprise ne doit pas hésiter à contractualiser sur ces points autant que de besoin.
RiskAttitude peut vous aider à vous prémunir des risques logistiques. Pour plus d’informations n’hésitez pas à nous contacter.